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EMBOLISATION

des HEMORROÏDES

Les "hémorroïdes" ne sont pas toujours une maladie ! A l'état normal, ce sont des formations veineuses situées autour et à l'intérieur de l'anus et du rectum, qui sont indolores. Les problèmes apparaissent lorsque survient une crise hémorroïdaire, causée par une dilatation

On distingue sous l'appellation d'hémorroïdes, l'atteinte de deux structures vasculaires distinctes :

  • Le plexus hémorroïdaire externe, dont l'atteinte forme des hémorroïdes externes.

  • Le plexus hémorroïdaire interne, dont l'atteinte forme des hémorroïdes internes.

 

La maladie hémorroïdaire peut se traduire cliniquement par trois types de signes qui sont déjà des complications :

  • Les saignements ou rectorragies ;

  • La perception d'une boule dans l'anus ;

  • La douleur anale ; 

  • Des démangeaisons.

Les Rectorragies

L'hémorragie hémorroïdaire est typiquement faite de sang rouge rutilant survenant à la fin des selles. Généralement peu abondante, elle tache le papier toilette ou éclabousse la cuvette.

Elle peut être à l'origine d'une anémie par sa répétition.

L'aspect rouge vif du saignement signifie que la maladie hémorroïdaire est plus artérielle que veineuse. Il existe en effet d'importantes communications artério-veineuses au niveau des plexus.

Perception d'une boule anale

La procidence hémorroïdaire est l'extériorisation des hémorroïdes internes. Le patient consulte alors pour une boule sortant par le canal anal à l'occasion des selles, à l'effort ou bien en permanence. L'examen proctologique permet une classification de la procidence selon le stade évolutif guidant les indications thérapeutiques :

  • Stade I : hémorroïdes faisant saillie dans le canal anal lors des efforts de poussée sans s'extérioriser ;

  • Stade II : hémorroïdes s'extériorisant à l'effort mais réintégrant le canal anal spontanément ;

  • Stade III : hémorroïdes s'extériorisant à l'effort mais réintégrant le canal anal après la pression des doigts ;

  • Stade IV : procidence hémorroïdaire permanente.

La perception d'une boule dans l'anus peut également correspondre à une thrombose hémorroïdaire mais dans ce cas, c'est surtout pour la douleur anale que le patient consulte.

Douleur anale

Permanente, elle oriente vers une thrombose ou un abcès ; pulsatile, elle fait rechercher un abcès. Provoquée par la défécation, elle oriente vers une fissure anale.

La thrombose est une complication fréquente des hémorroïdes. Elle pose des problèmes pratiques différents selon qu'elle siège au niveau des plexus hémorroïdaires externes ou internes. Il s'agit en fait le plus souvent de la constitution d'un hématome plutôt que d'une thrombose véritable. Il n'y a aucun risque d'embolie pulmonaire et l'évolution est toujours bénigne.

La thrombose hémorroïdaire externe est la plus fréquente.

Typiquement elle débute brutalement par une douleur anale intense, permanente, présente la nuit, indépendante des selles.

En quoi consiste l'embolisation des hémorroïdes ?

Contrairement à la chirurgie, l’embolisation ne nécessite pas la mise en place de sonde urinaire et il n’y a pas de risque hémorragique lié à la procédure, ce qui exclue la possibilité de recourir à des transfusions.

L’embolisation ne provoque pas d’éjaculation rétrograde, qui apparait par contre après la chirurgie, n’ayant ainsi pas d’impact sur la fertilité et la sexualité.

Les études montrent une amélioration rapide et significative des symptômes permettant d’arrêter le traitement médical pour 80% des patients traités et les bénéfices persistent chez 70% des patients à 10 ans.

Les éventuels risques et complications seront vus avec votre médecin radiologue lors du premier rendez-vous.

Dans tous les cas, la présence de nombreux spécialistes et d’un équipement adapté sur place vous assure un maximum de sécurité.

Quelles sont les indications ?

L’embolisation s’adresse uniquement aux patients porteurs d’hémorroïdes internes, celles qui ne sont pas visibles autrement que par une anuscopie (examen pratiqué par les proctologues).

Elle ne traite que les saignements et il faut donc que ce soit la gène prédominante.

Elle s’adresse souvent à des patients présentant des symptômes chroniques avec échec des traitements médicaux (antalgiques, laxatifs, veinotoniques et anti-inflammatoires locaux), instrumentaux (sclérose, photocoagulation ou ligature élastique) ou chirurgicaux ( hémorroïdectomie interne et externe, hémorroïdopexie, ligature artérielle sous contrôle Doppler et la radiofréquence).

L’embolisation se présente donc comme une alternative aux traitements plus lourds de type chirurgicaux et correspond à un équivalent endovasculaire de la ligature sous contrôle Doppler ; en effet la résultante est la diminution du débit sanguin dans le plexus hémorroïdaire interne et donc l’arrêt des saignements. Cette technique a pour avantage de ne pas immobiliser le patient et de ne pas créer de douleur post opératoire.

Comment se déroule une embolisation des hémorroïdes ? 

La procédure se déroule sous anesthésie locale et faible sédation pour le confort du patient.

A l’entrée en salle de Radiologie Interventionnelle au bloc opératoire, le patient est prise en charge par l’anesthésiste, qui lui pose une perfusion.

Le Radiologue Interventionnel pratiquera une anesthésie locale au point de ponction et ensuite mettra en place un système à valve pour avoir accès à l’artère fémorale commune. A l’aide de fines tubulures et fils guide, dont la progression est suivi au rayons X, le radiologue Interventionnel accédera à l’artère mésentérique inférieure et aux artères hémorroïdaires. Il vérifiera la position avec l’injection de produit de contraste dans les artères (le même produit qu’on injecte au scanner) et il mettra en place des coïls (fils en platine qui permettent l’occlusion des vaisseaux).

Après avoir retiré le matériel, le radiologue Interventionnel comprimera le point de ponction pendant quelque minute.

L'intervention dure en moyenne 1h.

Le patient restera hospitalisé une nuit car il devra rester allonger pendant 12 heures pour la surveillance du point de ponction artériel, qui est normalement au niveau du pli de l’aine droit.

Il n’y a pas de douleur post embolisation et les suites sont donc très simples et le patient peut reprendre le travail 48 heures après l’intervention.

Les saignements s’estompent dans les jours suivant l’embolisation.

Le patient est revu à 3 mois pour faire le bilan de l’intervention.

En pratique - Pour l’intervention

Avant l’intervention le patient verra en consultation le Radiologue Interventionnel qui validera l’indication à la procédure.

Une date sera fixée et le patient aura un rendez-vous pour la consultation avec l’anesthésiste.

Dans le cas où le patient suit un traitement par anticoagulants ou antiagrégants, le Radiologue Interventionnel évaluera s’il faudra les arrêter ou pas au cours de la consultation.

La semaine avant l’intervention, il faudra réaliser un bilan sanguin.

L'hospitalisation se fait le jour de l’intervention et la sortie se fait dès le lendemain matin.

En quoi consiste
Indications
Déroulement
En pratique
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